Périgueux vue par… Francis Desage

Président des Amis de Barnabé, qui fêtent ce week-end les 100 ans de la cité Bel-Air, Francis Desage a un souvenir ému et nostalgique de la ville qui l’a vu naître. Et du quartier dans lequel il compte finir ses jours.
Barnabé. « C`est une partie 5 de mon enfance. Mes grands-parents paternels habitaient rue des Bains et j’y venais tout le temps faire des parties de baby- foot, de ping-pong, de flipper, boire des menthes à l`eau. J`ai appris à nager à Barnabé. Je me souviens qu`on essayait de gruger le père Foussard pour prendre le bac sans payer !
J’espère que la nouvelle guinguette ne va pas devenir un repaire à bobos, mais conserver un esprit familial et populaire. ››
Les Rues Neuves. « C’est au deuxième étage de cette maison que je suis ne [Ndlr : il montre la maison à colombages, derrière lui sur la photo], le 14 août 1952. On allait rarement à la maternité à cette époque-là. Je n’ai vécu ici que trois ans – on a ensuite déménagé aux Jalots – mais cela m’évoque toujours beaucoup de souvenirs, notamment de mes parents. Et puis même s’il était réputé mal famé, c’était un quartier où il existait une solidarité entre habitants. ››
Les quais. « lls évoquent beaucoup de choses pour moi. J’ai notamment le souvenir impérissable de ma mère qui allait laver le linge au lavoir, situé en bas de l’escalier situé entre la rampe et le pont [Ndlr : des Barris]. Quand elle a disparu, on a jeté ses cendres ici. Depuis, on y lance une rose à chaque anniversaire ou à chaque 1er mai, car c’était une fervente du défilé. ››
Le Bistrot de la halle. « J’aime bien ce bistrot où on peut aller bouffer une douzaine d’huîtres dès 8 heures du matin, et plus largement cette ambiance de marché, de déballage. C`est un lieu de rencontre et de partage et je n’y vais pas assez souvent à mon goût par manque de temps. ››
La voie verte. « C’est un bout de campagne dans la ville. Un havre de paix, sauf le dimanche
où c’est un peu complique. J’y vais trop rarement faire du vélo. Et puis ce n`est pas loin de la
cité Bel›Air où je vis et où j’ai enterré les valises. Ma prochaine destination, c’est de l’autre côté
du Petit-Change, au cimetière… ››