BOULAZAC La Cité Bel Air fête ses 100 ans

L’association des Amis de Barnabé tenait récemment son assemblée générale lors de laquelle elle a annoncé le  programme du centenaire du quartier de la Cité Bel Air.

Lors de cette assemblée générale qui se déroulait en présence de Xavier Magne, représentant Jacques Auzou, les rapports financier et moral ont été présentés. Le bilan a ainsi été fait sur les activités ayant remporté du succès en 2016 ainsi que celles ayant attiré moins de monde. « La journée pique-nique détente du mois de septembre, peu suivie par les membres de l’association, serait remplacée par une sortie à la journée, sous forme d’excursion dans un lieu et à une date à définir », a indiqué le président Francis Desage qui a dévoilé le reste du programme des activités :
tous les mardis à 20 heures, le club informatique à la maison des associations, le loto de quartier qui aura lieu le samedi 11 mars, la fête des voisins le vendredi 19 mai et le vide-greniers de la rue des Bains le dimanche 11 juin. Les futurs gestionnaires de la Guinguette de Barnabé, MM Godard et Lavaud avaient également été invités et ont pu faire un point sur l’avancée des travaux ainsi que sur les prestations et activités qu’ils vont proposer à la réouverture de l’établissement. « L’ouverture était prévue au 1er juillet, mais le maire Jacques Auzou a sollicité les entreprises pour que la réouverture coïncide avec les commémorations des cent ans du quartier qui se dérouleront du 20 au 25 juin. La guinguette devrait donc rouvrir quelques jours avant, l’idéal étant de pouvoir y faire la fête de la musique le 21 juin », précise Francis Desage.
Mais cette assemblée générale a également permis de présenter le programme des commémorations des cent ans du quartier. À cette occasion plusieurs temps forts seront organisés notamment autour de la salle des associations rue Antoine Deschamps. « Nous allons y reconstituer une chambrée telles qu’elles étaient lorsqu’elles accueillaient les soldats, ainsi qu’une salle d’opération.
Ce qui montrera un peu la vétusté des installations alors qu’aujourd’hui on parle beaucoup de staphylocoques et de maladies nosocomiales. Ce qui explique aussi sans doute en partie le nombre d’amputations à l’époque », explique Francis Desage. Sur place sera également présente une exposition sur la première guerre mondiale dont c’est aussi le centenaire, « les gens confondent souvent avec le camp américain de Chamiers qui date, lui de la seconde guerre mondiale ». Boulazac et les Amis de Barnabé sont d’ailleurs « les seuls en dessous de la Loire à posséder le double label Français et Américain du centenaire de la commémoration de la guerre de 14-18. Ça a été homologué la semaine dernière et annoncé lors de l’assemblée générale », affirme Pascal Serre qui a travaillé avec les Amis de Barnabé à l’élaboration du programme. Cette exposition a été montée en partenariat avec le Musée militaire du Périgord et le Musée de la médecine de Hautefort. « Nous avons également proposé au centre AFPA de Boulazac de réaliser les installations afin de valoriser le travail des stagiaires puisque les décors seront restitués aux Musées pour des expositions pérennes », précise Francis Desage.
Autre exposition qui sera proposée cette fois sur 12 à 16 panneaux, une rétrospective de l’histoire et de l’évolution du quartier entre 1917 et 2017. « D’autant que le maire avait comme volonté que ce ne soit pas qu’une histoire nostalgique et mélancolique, mais qui montre aussi les évolutions positives du quartier. Dont le déplacement de la mairie de Boulazac en 1989 à l’Agora qui a permis de rééquilibrer la commune, l’urbanisation et l’accès des habitants aux services », explique Pascal Serre. Là aussi cette exposition survivra à l’événement puisqu’elle sera ensuite déplacée à la médiathèque de Boulazac, et pourquoi pas au Palio, « ça servira à l’information et à la promotion du quartier. Il y a également une réflexion avec le Grand Périgueux qui a la compétence tourisme
pour prolonger ce centenaire en intégrant le quartier à l’offre touristique de l’agglomération avec pourquoi pas un chemin de mémoire. Sachant que lors de cet anniversaire, les Amis de Barnabé et
Jacques Auzou inaugureront une stèle en mémoire des soldats américains qui ont séjourné dans ce camp entre 1917 et 1919, qui pourrait d’ailleurs être présidée par le Consul des États-Unis à
Bordeaux », poursuit Pascal Serre. A l’extérieur de la maison des associations toujours, aura lieu une exposition de véhicules militaires de la seconde guerre mondiale et la reconstitution d’un hôpital de campagne de la même époque en partenariat avec l’association MCVG Dordogne, « mais nous essayons aussi de retrouver des véhicules de la première guerre mondiale, ce qui est
assez rare », affirme Francis Desage.
Lors de cet anniversaire le centenaire d’une des habitantes du quartier devrait également être fêté. Autre moment fort de ces commémorations, une soirée ciné plein air à la Guinguette. « Ce n’était pas un camp militaire, mais un camp, un hôpital avec une capacité d’accueil potentiel de 2 000 lits et un centre de convalescence, il n’y avait pas d’entraînement ou de matériel militaire. Afin d’être en cohérence avec l’histoire nous avons donc choisi en partenariat avec Ciné Passion, le film, « Les fragments d’Antonin », qui traite des syndromes post-traumatiques liés la guerre », ajoute Pascal Serre. Le film sera précédé d’un échange avec Gilles Tourinel et Éric Mèle, médecins psychiatres de l’hôpital militaire Robert Piquet qui ont il y a quelques années créé la première unité de traitement post-traumatique pour les militaires. « Le but étant d’avoir un regard plus humain sur la guerre. On ne fête pas la guerre, mais on met l’accent sur les dégâts humains », poursuit Pascal
Serre.
D’autres événements ponctueront ces cinq jours comme la présentation du livre de Pascal Serre « La Cité Bel Air 1917-2017, cent ans d’Histoires », des conférences sur le thème « Les Américains et la France », ou encore « Arrivée des Américains et développement du quartier de la Cité Bel Air », par des historiens, une messe à la chapelle de la Cité Bel Air, la réception de
descendants de soldats ayant séjourné sur place, et des moments festifs comme la soirée de gala avec l’orchestre du Grand Ordinaire à la Guinguette. D’autres idées sont à l’étude comme la venue d’une délégation de GI’s

Philippe Jolivet

 

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