Un vide-greniers qui crée du lien

Le vide-greniers de la cité Bel-Air, organisé par les Amis de Barnabé ce dimanche 11 juin, est devenu en une dizaine d’années une véritable institution. Les organisateurs ont dû refuser des exposants.

 

150 exposants environ ont fait le bonheur des chineurs, hier dans la cité Bel-Air. Photo Rémi Philippon J’aimerais que l’on arrive à organiser la braderie de l’Isle, en s’inspirant de la celle de Lille.

Des voitures anciennes étaient présentées au public. Photo Rémi Philippon

 

Ce deuxième dimanche de juin, la rue des Bains et les rues adjacentes, dans le secteur de Barnabé, étaient noires de monde. Ils étaient nombreux, en particulier des familles, à venir chiner ou trouver la perle rare à moindre coût. Depuis 2013, l’association les Amis de Barnabé organise un gigantesque vide-greniers. « Nous avons démarré avec une petite trentaine d’exposants et aujourd’hui, nous en avons 150… et nous avons dû refuser du monde », explique Francis Desage, à la tête de l’association depuis l’origine. Elle mène au quotidien d’autres actions, comme des cours informatiques, et compte aussi une chorale. Elle réunit 150 familles adhérentes : toutes ont une histoire particulière avec ce quartier créé en 1917, date de l’arrivée des Américains. Les trois quarts y résident encore.

 

Priorité aux habitants du quartier et aux riverains

Ce vide-greniers revêt un caractère particulier car il n’accueille pas – ou presque pas – d’exposants professionnels et donne la priorité aux habitants du quartier et aux riverains. Ce jour-là, les jardins et les garages sont ouverts. Les gens déballent devant chez eux. C’est l’occasion de vider le superflu des maisons, de se débarrasser de ce que l’on ne veut plus. « Ma mère habite dans la rue, nous participons chaque année. C’est surtout l’occasion de passer un bon moment en famille, plus que de gagner un peu de sous. L’ambiance est conviviale. Et si on veut prendre l’apéro, on n’est pas loin », plaisante un exposant. Même son de cloche du côté d’Éric, membre du bureau de l’association, qui a déballé devant chez lui. « C’est un gros travail de préparation pour l’équipe de bénévoles. »

 

Des histoires d’amitié

Cette manifestation est devenue un événement incontournable du quartier. Elle a permis de faire se rencontrer des gens qui ne se connaissaient pas et de fédérer. De belles histoires d’amitié sont nées autour de ce rendez-vous, si bien que certaines familles partent désormais en vacances ensemble. À la cité Bel-Air, il y règne chaque deuxième dimanche de juin, une ambiance particulière. Le vide-greniers s’accompagne d’animations : le public nombreux a pu découvrir des voitures anciennes. Enfants et adultes ont pu profiter du parc de la cité Bel-Air, qui porte le nom de Roger et Raymonde Gorse. « On retrouve vraiment l’esprit du vide-greniers, ou plutôt du vide-maison taille XXL », précise Francis Desage.

Avant d’éventuellement passer la main à la tête de l’association, il a une idée en tête qu’il espère voir aboutir. « J’aimerais que l’on arrive à organiser la braderie de l’Isle, en s’inspirant de la celle de Lille, organisée début septembre. Pour y parvenir, il faudrait fédérer plusieurs associations de Périgueux, de Trélissac, et organiser un vide-greniers des deux côtés de la rivière. » À bon entendeur.

 

Ce vide-greniers n’accueille quasiment pas d’exposants professionnels. Photo Rémi Philippon

 

 

 

 

 

 

Claude-Hélène Yvard redactiondl@dordogne. com

 

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