Du mardi 20 au dimanche 25 juin 2017, le quartier de la Cité Bel Air de Boulazac fête le centenaire de sa création par l’armée américaine en 1917 (lire ci-dessous). Parmi les nombreux rendez-vous, celui de l’historien Christophe Dutrône, qui travaille aux archives départementale, sera précieux. Il sera mardi 20 juin à 21 heures à l’école Joliot-Curie pour évoquer en détail la présence américaine en Dordogne durant la Grande Guerre (entrée libre).
À partir de 1917 et jusqu’à la fin de 1918, les Américains se sont installés à plusieurs endroits en Dordogne : à Boulazac et Trélissac, à Vauclaire près de Montpon-Ménestérol, mais aussi tout le long de la Vallée de l’Isle : une division de 12 000 hommes venue s’acclimater avant de partir progressivement vers le front.
Choix logistique
Pour eux, le choix de ce département était purement logistique explique Christophe Dutrône :
« La Dordogne se trouvait le long de la voie ferrée réservée aux Américains, reliant le port de Bordeaux à Lunéville et passant par Périgueux, Limoges et Bourges. C’était un cordon ombilical important pour les Américains.«
Une grande partie des troupes et du matériel arrivaient par le port de Bordeaux. « Il fallait ensuite héberger et instruire ces soldats avant qu’ils ne montent au front. L’armée américaine n’était alors pas encore rodée à la guerre moderne. Les Américains étaient très vaillants au combat, mais ils subissaient beaucoup de pertes. »
Un camp de soins
Les premiers Américains se sont installés en décembre 1917 et il y a vite eu un flux de blessés à soigner, ce qui fut le rôle principal du camp de Boulazac.
Les plus gros travaux sur ce site ont eu lieu au printemps 1918 et se sont arrêtés à l’Armistice, en novembre. Les travaux de l’extension du camp côté Trélissac n’ont quant à eux jamais eu lieu.
Un spécialiste
Christophe Dutrône, ancien journaliste et écrivain spécialisé dans les conflits militaires du XXe siècle, travaille aux Archives départementale de la Dordogne. Il est l’auteur de plusieurs livres dont le dernier « Notre baptême du feu », sur 1914, paru aux éditions du Toucan.